Les 5 phases de développement d’un Paradis de Retraite – Retraite Sans Frontières

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Les 5 phases de développement d’un Paradis de Retraite

paradis de retraite

Les « spots » de retraite installés autour du monde passent naturellement par plusieurs étapes entre leur découverte initiale et leur maturité en tant que destination de masse.
Dans un même pays, on trouve des destinations, où il fait bon vivre et passer sa retraite, qui peuvent se situer à toutes les phases de développement exposées ci-dessous. Les spécificités de cette évolution varient mais les principes généraux restent les mêmes.

Phase I : La phase d’exploration 

Durant cette phase initiale, la destination attire des retraités qui iraient n’importe où, sans prêter attention aux stéréotypes existants ou au danger potentiel. Il s’agit le plus souvent d’aventuriers et de routards qui prennent plaisir à défricher de nouvelles contrées, qui souhaitent rompre avec leur environnement social et qui acceptent de sacrifier leur confort et leurs habitudes pour partir loin, pour découvrir le monde et se découvrir. A ce stade, il est impossible de prédire quand ces endroits passeront à la phase d’émergence.

Aujourd’hui, le Cambodge, le Sri Lanka et certaines régions de l’Inde sont les trois pays qui me viennent immédiatement à l’esprit lorsque l’on évoque cette phase.

Phase II : La phase d’émergence

Tout commence par des articles de presse ou des reportages télévisés qui annoncent l’émergence d’une destination touristique et par voie de conséquence d’une potentielle destination de retraite à l’étranger. Les retraités alertés commencent par visiter le pays puis prennent le risque de s’y installer voire d’y acquérir un logement, ils agissent par instinct, car rien ne dit que la destination va se développer.

Le Vietnam, les Philippines et le Costa Rica sont les meilleurs exemples de pays en phase d’émergence.

Phase III : La phase d’opportunisme 

A ce stade, de plus en plus de personnes s’intéressent à la destination, des acheteurs de résidence secondaire, des retraités étrangers, des gens qui peuvent travailler depuis l’étranger, des investisseurs. Les retraités qui s’y installent ont la volonté de s’adapter à la culture, d’apprendre la langue et de vivre en harmonie avec leur nouvel environnement. Généralement l’immobilier continue à être qualifié comme bon marché durant ces 3 premières phases.

La Thaïlande, le Maroc et la République Dominicaine font partie des pays en phase d’opportunisme.

Phase IV : La phase de maturité

Dans une destination arrivée à maturité, la communauté des retraités étrangers commence à former une « masse critique » et à avoir une identité propre. Certains retraités se sont fondus dans la communauté locale alors que d’autres commencent à se sentir bien à l’intérieur de la communauté des expatriés.
Les prix de l’immobilier se déplacent d’un niveau « bonne affaire » au début, à ce que j’appellerai le « juste prix » au fur et à mesure que la destination évolue en maturité.

Le Portugal, la Grèce et l’Ile Maurice sont des destinations matures.

Phase V : La phase de saturation 

Ici, la communauté de retraités expatriés est une entité culturelle à part entière à l’intérieur de l’environnement local. Les nouveaux arrivants peuvent s’en sortir seuls, sans avoir besoin d’apprendre la langue ni même de s’intégrer dans la communauté locale.
Durant cette phase, les prix de l’immobilier peuvent atteindre des sommets. Les retraités installés depuis longtemps, à l’époque où ces destinations étaient en phase d’opportunisme, commencent probablement à regretter l’aventure de cette époque révolue.

Certains endroits sur les côtes Espagnoles et Italiennes peuvent être considérés comme saturés.

Idéalement, à quelle phase de développement doit se situer votre destination de retraite ?
Il n’y a pas de réponse à cette question, cela dépend de votre tempérament et de vos motivations personnelles.
Êtes-vous plutôt aventurier, défricheur, aimant prendre des risques, prêt à faire l’effort de vous adapter à la culture locale, ou au contraire, préférez-vous ne pas devoir faire trop d’efforts pour vous adapter au mode de vie local, vivre au milieu de la communauté d’expatriés et prêt à accepter de faire de moins bonnes affaires.

Dans mes newsletters, j’ai pris le parti de m’intéresser exclusivement à des endroits qui se trouvent en phase II , III ou IV, je commençe à en parler lorsqu’ils sortent de la phase I et je les abandonne lorsqu’ils entrent en phase V.
Suivez mes recommandations et saisissez les opportunités qui se présentent en fonction de la phase de développement qui vous sied le plus.

Paul Delahoutre
Auteur des guides « Retraite sans Frontières »