Retraite à l’Etranger : Le challenge dont personne ne parle… – Retraite Sans Frontières

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samedi 16 septembre 2023

Retraite à l'Etranger :
Le challenge dont personne ne parle...

Planifier une retraite qui prend en compte le désir de passer tout ou partie de votre temps dans un autre pays est une idée de plus en plus attirante, et plus facile que jamais à mettre en œuvre. Cependant, il existe un challenge rarement évoqué, auquel vous allez devoir faire face en lançant votre nouvelle vie dans un nouveau pays… Je l’appelle la phase de désillusion ou de frustration.

Peu importe le temps que vous avez consacré à faire des recherches et à planifier votre projet, il est probable qu’à un moment durant la première année de votre expatriation, peut-être même dès le premier mois de votre installation, vous allez vous demander ce qui a pu vous amener à penser que partir vivre votre retraite à l’étranger était une bonne idée.

A quoi pensiez-vous? Vous devez avoir perdu le contrôle de vos sens. Le paradis? Cet endroit n’est pas le paradis, cet endroit est un cauchemar.

Quelque soit l’endroit où vous décidez de satisfaire vos rêves de retraite, même s’il s’agit d’un pays qui semble aussi familier que l’Espagne, vous allez découvrir que les gens qui y habitent ne vous ressemblent pas, sur des points qui ne transparaitront pas au premier coup d’œil. Vous allez vous rendre compte que la vie y est moins simple que la votre, peu importe d’où vous venez. Ce sera plus compliqué et moins prévisible.

Le Portugal est peut être le lieu rêvé où vous sentir chez vous, mais avant de décider d’y prendre votre retraite, expérimentez-le en hiver. Passez du temps dans le pays en janvier ou février, ou prenez la décision de n’y vivre qu’une partie de l’année.

Votre période de désillusion sera peut-être due au climat, à la nourriture, au bruit, aux conditions d’hygiène, à la lenteur de l’administration… peut-être aussi au « mal du pays ».
Vous allez devoir supporter tout cela de temps en temps.

Il n’y a pas de pays parfait, tous ont leurs « plus » et leurs « moins ». Les « moins » vont vous agacer. La Thaïlande offre un coût de la vie très attractif, mais l’éloignement d’avec les enfants et petits-enfants est un vrai sacrifice qui met du temps à être accepté. La Grèce offre la proximité qui facilite les visites à la famille restée en France, mais la langue est compliquée à apprendre et rend la communication avec les locaux plus difficile.

Pour commencer, ne prenez pas de décisions hâtives, le moment de désillusion passera.

Ensuite, pendant que vous attendez que cela se passe, rappelez-vous pourquoi vous avez choisi ce pays plutôt qu’un autre. Etait-ce pour ses plages paradisiaques ? Si oui, partez sur la côte pour quelques jours de relaxation sous les palmiers. Etait-ce pour le bas coût de la vie ? Réservez un diner au restaurant et profitez-en pour faire un festin pour le prix d’un menu dans un fast-food en France. Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre nouvelle vie? Si vous y avez emménagé pour satisfaire votre passion pour la pêche, passez du temps à attraper du poisson et invitez ensuite vos nouveaux amis à venir le déguster autour d’un barbecue.

Essayez de savoir pourquoi vous doutez de votre décision d’être parti vivre à l’étranger:
Si vous n’aimez pas la saison des pluies, allez ailleurs en attendant qu’elle se termine. Si votre famille vous manque, invitez-là à venir vous voir. Si vous n’aimez pas le voisinage où vous vous êtes installé, envisagez de déménager.

Soyez préparé à ce que, durant la première année de retraite à l’étranger, peut-être même durant les premiers mois, vous vous demandiez qu’elle idée saugrenue vous a pris de vouloir tout quitter. Non ce n’était pas stupide et ce n’était pas une erreur. Patientez, ce moment de désillusion passera. Progressivement arrivera la « nouvelle vie », celle que vous êtes venu chercher.

Paul Delahoutre
Auteur des guides « Retraite sans Frontières »